Noël, l’espérance de Dieu pour les hommes.
Cette année, peut-être plus que les précédentes, Noël est fêté avec le goût amer d’une guerre en Europe et des révélations sur les comportements indignes de prêtres avant qu’ils ne deviennent évêques, voire cardinal.
Pourtant, il y a des raisons de se réjouir sans tomber dans la méthode Coué ou encore la langue de buis. Noël, c’est d’abord la découverte que Dieu n’a pas craint de s’immerger dans notre humanité, une humanité pleine de problèmes, certes, mais une humanité aussi digne de Lui-même. Noël, c’est la première parole de salut qui est proposée aux hommes depuis l’origine des temps. Non pas parce qu’un petit enfant est né dans une crèche, loin de sa maison. Cela arrive des millions de fois chaque année. Mais si Noël est une parole de salut, c’est parce que, selon la foi chrétienne, le Fils de Dieu va s’incarner, c’est-à-dire qu’il va associer sa vie à celle d’un être humain et s’en rendre radicalement dépendant, jusque dans la mort.
C’est une décision inédite et inimaginable pour nous les hommes. Comment Dieu pourrait-il se compromettre avec ses créatures ? Imaginerions-nous un potier qui enfouirait sa vie dans l’une de ses poteries pour lui dire son amour et sauver sa production ? Nous trouverions cela ridicule.
Le mystère de Noël, c’est la passion de Dieu pour ses créatures humaines. Nous découvrons par là que nous valons tellement plus aux yeux de Dieu qu’à nos propres yeux. Ça remonte le moral, vous ne trouvez pas ?
Bonne fête à tous.
Mgr Bruno Feillet, évêque de Séez