Pour la béatification du P. Ladislas Radigues, originaire du diocèse de Séez, ainsi que 4 autres prêtres tués en haine de la Foi au temps de la Commune de Paris en 1871. Au programme : Temps de recueillement auprès des reliques, visite rue d’Haxo, lieu du martyr, temps convivial autour d’un repas, béatification et messe à St Sulpice. Plus d'infos :

Départ du diocèse à partir de 4h15, selon les arrêts prévus, retour dans le diocèse dans la soirée. 

Inscription en ligne en cliquant sur le lien suivant https://public.enoria.app/pubinsc/event/c17c12295a12a84/open

Paiement en espèces ou chèque à l’ordre de la Direction Diocésaine des Pèlerinages

Maison Diocésaine – 29 rue Conté – BP 25 – 61500 Sées

Informations complémentaires : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou au 02.33.81.15.06

Lors d’une cérémonie présidée par Mgr Feillet le 14 mai dans l’église de St-Patrice, une icône du bienheureux, peinte par Soeur Marie-Ange, sera bénie.

Dès maintenant, faites un don pour participer au financement de la réalisation de cette icône.

Ladislas Armand Radigue est né le 8 mai 1823, jour de l’Ascension, à Saint-Patrice-du-Désert. Il a été baptisé le même jour dans l’église du village. Il était le deuxième d’une fratrie de six enfants. Sa famille implantée de longue date sur la paroisse appartenait à la petite bourgeoisie locale. Orphelin de mère à 7 ans, il doit quitter son village et est recueilli par un oncle prêtre. Il est ensuite mis en pension au petit séminaire de Sées alors dirigé par les prêtres de la congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. C’était un élève joyeux et vivant, apprécié de ses camarades et de ses professeurs, mais de santé fragile. Après une période de questionnement, il décide à 20 ans d’intégrer, à l’exemple de ses professeurs, la congrégation des prêtres des Sacrés Cœurs de Jésus et Marie dont la maison mère est à Picpus, à l’est de Paris. Il y entre en 1843 comme novice puis prononce ses vœux perpétuels en 1845. Après des études en théologie, il est ordonné prêtre en 1848. La congrégation de Picpus avait une double vocation d’éducation et d’évangélisation, particulièrement dans la zone pacifique. Le père Ladislas espérait être envoyé en mission aux Îles Marquises, mais les circonstances et sa mauvaise santé ne lui permirent pas d’accomplir ce vœu. D’abord affecté comme professeur, il devient rapidement responsable de la formation des novices. Excellent enseignant, bon pédagogue, faisant preuve d’une fermeté paternelle douce et apaisante, il est très aimé de ses élèves. Il exercera ces fonctions pendant 20 ans jusqu’en 1868. Dans le même temps il apporte sa contribution aux débats en cours sur la réorganisation et les missions de sa congrégation qui traverse une période difficile. Pour cela, il rédige un important document d’orientation s’appuyant en particulier sur le parallèle entre les quatre âges de la vie terrestre du Christ et les fondements de la vie de la congrégation : l’éducation, l’adoration, l’évangélisation, et la mortification. En 1870, ses qualités le font nommer prieur de Picpus et vicaire général de la congrégation. C’est là, à Picpus, qu’il va devoir affronter les terribles évènements du siège et de la Commune de Paris. La France, qui a déclaré la guerre à la Prusse, est défaite à Sedan le 2 septembre 1870. Mais la guerre continue. Paris est assiégé par les Prussiens, les Parisiens meurent de faim. Le couvent de Picpus est transformé en infirmerie. L’armistice est signé le 28 février 1871, le siège est alors levé. Le père supérieur étant parti visiter les établissements de Province, le père Ladislas est alors seul responsable de la congrégation à Paris. La population parisienne refuse l’occupation prussienne et se soulève. Un gouvernement révolutionnaire est mis en place. Dès le début, le clergé est la cible de la vindicte populaire. Conscient du danger, le père Ladislas fait évacuer les novices hors de Paris, mais décide avec les autres prêtres de rester pour ne pas abandonner les Parisiens. Le 12 avril, le couvent est investi par les émeutiers et mis à sac. La chapelle est profanée. Douze prêtres de la congrégation, dont le père Ladislas, sont pris en otage et incarcérés avec une centaine d’autres religieux, dont l’archevêque de Paris. 

Sous la pression prussienne, le gouvernement national envoie des troupes reprendre la capitale. Les combats sont terribles, Paris est mis à feux et à sang. En représailles, les révolutionnaires décident d’exécuter une partie des otages, dont le père Ladislas, et trois de ses compagnons. Le 26 mai 1871, ils sont conduits à pied jusqu’aux remparts, rue Haxo, sous les huées, les crachats et les coups de la foule. Là, ils sont exécutés après avoir été roués de coups et insultés en qualité de religieux. Ils font face à la mort avec dignité et courage, ayant pardonné à leurs agresseurs. Dans une lettre à son père supérieur, le 3 mai 1871, jour de Pâques, le bienheureux Ladislas disait sa fierté de souffrir au nom du Christ: « N’est-il pas vrai mon père qu’au nom de la foi, nous ne sommes pas à plaindre ? Pour moi, je me trouve très honoré de souffrir pour la religion de Jésus-Christ. Je ne me regarde pas du tout comme un prisonnier politique. Je ne veux avoir d’autre politique que celle de mon Sauveur Jésus-Christ. » Les corps des martyrs reposent au cimetière de Picpus.

Wilfrid Challemel du Rozier